Il existe des avantages à se retrouver avec une personne capable d’avoir des attitudes d’opposition ou de critique, mais qui ne le ferait qu’à l’occasion.

Une relation avec cette personne sera moins mouvementée car il existerait, à l’intérieur d’elle, beaucoup moins d’attitudes d’intolérance, de blâme ou de réelle agressivité.

En effet, pour bien des gens, il est plaisant de vivre des relations pacifiques et relativement calmes avec les autres, même si ce n’est pas toujours régulier.

De telles relations permettant alors de prévenir la possibilité de critiques mordantes, de blâmes incisifs ou de blessures psychologiques, à qui de droit.

Car ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise dans les relations vraiment agressives.

Or, cette personne fera tout – règle générale – pour éviter qu’il y ait de l’agressivité ou des attaques de ce genre, dans la relation.

En particulier si cette personne est capable d’exprimer ses messages délicats ou sensibles avec tact et diplomatie, il existera alors d’autres gains, notamment au niveau de la communication interpersonnelle.

Mais il pourrait arriver que cette personne préfère s’abstenir au maximum de toute attitude véritable de critique ou d’opposition à l’autre, l’amenant alors à taire plusieurs des messages qu’elle aurait pu avoir envie d’exprimer à l’autre, en d’autres temps (présence possible de non-dit.)

Nous parlerons davantage des inconvénients reliés au non-dit et à la dissimulation, à la section suivante.

Comme il vient d’être dit, il existe des inconvénients à ce que la personne peu agressive puisse être encline à ne pas exprimer certaines choses sensibles à l’autre.

Autant l’excès d’agressivité peut constituer un handicap dans une relation, autant son absence peut en constituer un autre.

Car par le non-dit, c’est la communication entre vous-même et cette personne, qui peut être contrariée.

Ce qui fait qu’à la longue, il peut devenir un inconvénient que cette personne échange si peu sur les éléments de la relation qui pourraient la décevoir ou lui déplaire, risquant alors de provoquer une augmentation du niveau de tension ou d’insatisfaction, dans la relation elle-même.

Pour les gens aimant les messages clairs, de côtoyer une personne parfois très craintive pourrait constituer un inconvénient, d’autant plus qu’avec les non-dits accumulés, il s’ajoutera nécessairement des tensions au fil du temps.

Un autre inconvénient peut exister avec cette personne, c’est à l’effet que dans une relation à ses côtés, il puisse se développer des formes plus sournoises ou indirectes d’agressivité, parfois sous une façade faite de sourires et d’acquiescements.

Mais les inconvénients que nous venons de citer peuvent être éliminés par une communication véritable dans la relation, et en ce sens vous pourriez avoir intérêt à inciter l’autre à ouvrir sur les vrais sujets, si elle n’ose pas le faire elle-même.

Il existe finalement des gens pour qui il est apprécié que la relation puisse connaître des moments agressifs ou hostiles, par des scènes, des crises de nerfs ou des colères bien senties.

Si vous êtes un individu qui préférez les relations qui contiennent des attitudes importantes d’agressivité, vous voudrez probablement éviter la relations particulièrement cotonneuse que cette personne pourrait vous offrir, et préférer choisir, à la place, une personne disposant d’attitudes agressives plus ouvertes et intenses.

Avec la personne peu agressive, il est d’abord conseillé que vous fassiez preuve de douceur et de compréhension, à son endroit.

En effet, cette personne est généralement peu portée à exprimer directement son agressivité à l’autre, et même à éviter de lui exprimer directement ses insatisfactions ou ses frustrations (mais cela n’est pas toujours vrai, dépendant des gens.)

Il importe donc d’agir de façon douce, compréhensive ou positive, à son endroit, afin qu’elle puisse décider par elle-même, et en confiance, d’exprimer ses motifs intérieurs d’insatisfactions ou de frustration, à votre endroit, ou par rapport à la relation elle-même.

En réussissant à la faire s’ouvrir en confiance à vous, il vous faudra cependant accepter avec ouverture - et esprit constructif - les messages parfois négatifs qu’elle pourrait alors vous envoyer.

Car si vous les preniez mal, que vous tombiez en colère contre ce qu’elle viendrait de vous confier, soyez alors assuré qu’à la fois suivante elle y pensera à deux fois avant de risquer à nouveau l’ouverture, avec vous.

Car cette personne souhaite d’abord et avant tout ne pas décevoir l’autre, c’est pour cela qu’elle peut craindre autant de s’exprimer directement ou avec franchise, à vous.

En sachant accueillir ses messages délicats ou sensibles, à votre endroit, vous prouverez alors que vous êtes digne de ses confidences, et à la fois elle devrait être en mesure de vous faire davantage confiance.

Il est également dans votre intérêt de tenir compte de ses messages d’opposition ou de critique, à votre endroit.

En effet, vous serez alors en mesure d’en tenir compte afin de vous améliorer, que ce soit dans votre comportement général ou d’agissements en particulier.

En suivant ces conseils, cette personne devrait voir sa confiance en vous augmenter, et ses capacités pour la communication ouverte s’en trouver améliorées.

La première chose à éviter, avec la personne qui craint d’exprimer ses messages d’opposition ou de critique, serait que vous tentiez de la forcer à s’ouvrir, par des pressions fortes, par des cris, des menaces, de l’agressivité ouverte ou du chantage.

Car on n’ouvre pas une boite de conserve avec ses mains, on risque de s’y blesser.

Préférez plutôt le chemin de la persuasion, en lui racontant par exemple que vous sentez qu’en elle, il y a quelque chose qui la tracasse ou la rend inconfortable, et que pour la relation elle-même il serait bien qu’elle s’en ouvre à vous.

En agissant de façon douce et raisonnée, cette personne devrait pouvoir se sentir suffisamment en sécurité pour risquer une petite ouverture, et puis une plus grande, tel un petit suisse progressivement mis en confiance par une personne souhaitant lui offrir de la nourriture.

Une autre chose à éviter est que vous accueillez mal les messages délicats qu’elle pourrait vous exprimer ; nous en avons précédemment parlé, à la section précédente.

Évitez de jouer vous-même de jouer au jeu du non-dit ou de la dissimulation, car il y a déjà cette personne qui joue parfois à ce jeu, sans que vous deveniez deux à le faire, ce qui pourrait avoir des conséquences pour le climat de votre relation commune.

Car le non-dit ou la dissimulation, ça tend à augmenter l’inconfort dans une relation, et en plus il faut constamment deviner ce que l’autre pense ou ressent, et tout cela, à la longue, ça risque d’empoisonner la relation elle-même, de la vicier.

À la place, préférez la communication ouverte et libre, et tentez ensuite de vous entendre sur ce qui pourrait satisfaire les deux personnes.

Au besoin, réfléchissez ou négociez ensemble, mais le tout pacifiquement, en toute bonne foi.

Si la tension ou la colère monte en vous (ou chez l’autre), permettez alors aux échanges de s’interrompre, et allez marcher seul dehors, le temps de vous calmer, et de reprendre ensuite là ou vous l’aviez laissé.

Par tous ces moyens, la personne craintive à s’opposer ou à critiquer, devrait pouvoir se sentir mieux dans sa peau, réussir à exprimer ce qu’elle pouvait avoir sur le cœur, et comprendre alors que vous souhaitiez son bien-être ainsi que celui de la relation.

Et cela sera de nature à faire augmenter son niveau de confiance en vous.

Et elle hésitera moins à s’ouvrir à vous, la prochaine fois.

Tous là des gains que vous êtes en mesure de réaliser par l’emploi d’attitudes appropriées, vis-à-vis de cette personne parfois craintive ou incertaine d’elle-même.

• Réfléchir à l’avance aux façons d’exprimer ses messages délicats à l’autre
• Apprendre à exprimer directement ses messages à qui de droit
• Apprendre à exprimer ses messages délicats avec le plus de doigté possible
• Apprendre à vérifier ses perceptions ainsi que ses craintes avec qui de droit.

Cet individu semble être craintif car il existe des difficultés chez lui dans l’expression directe de ses messages d’opposition ou de critique, à qui de droit.

Il se peut qu’il éprouve des craintes d’être jugé négativement ou d’être mal perçue par l’autre.

Il se peut également qu’il ait peur de blesser ou de heurter l’autre, dans le cas ou il se permettrait de vraiment s’exprimer.

Or, par de telles craintes, il se trouve dans les faits à éviter la communication directe avec qui de droit, à ne pas aborder de front certains sujets de discussion.

Au niveau de la durabilité d’une relation, une telle attitude de dissimulation ou d’évitement peut s’avérer dommageable car à la longue les non-dits et les malentendus tendront à s’accumuler, risquant alors empoisonner l’ambiance générale de la relation.

Une première façon de prévenir cela est d’éviter le non-dit au maximum, en particulier pour les choses importantes et délicates à discuter avec l’autre.

Exprimer ses messages directement à l’autre pourrait lui permettre d’éviter bien des problèmes dans le futur.

Bien sûr, en ouvrant directement sur les vrais sujets, avec l’autre, ça peut provoquer des tensions sur le moment, mais en échangeant franchement et respectueusement tous les deux ensemble – et en vérifiant aussi ses perceptions ainsi que ses craintes avec l’autre, en allant chercher son point de vue à cet effet – la discussion devrait généralement bien se conclure.

Cet individu peut, bien sûr, réfléchir à l’avance aux façons d’exprimer ses messages délicats (critiques, désaccords, etc) à qui de droit ; car en se préparant à l’avance il pourrait alors trouver des mots plus adéquats, des idées plus convaincantes afin d’exprimer à l’autre ses messages délicats.

Plusieurs personnes écrivent à l’avance ce qu’ils comptent raconter à l’autre, en choisissant bien sûr des mots et des idées qui feront augmenter la probabilité d’être bien comprises et acceptées par qui de droit.

Il n’en demeure pas moins qu’à ses premiers essais, cet individu pourrait craindre d’être jugé négativement par l’autre, ou bien avoir peur de le blesser.

À cet effet, nous lui suggérons de vérifier régulièrement ses perceptions et ses craintes directement avec l’autre, car il est possible qu’il ait imaginé – ou amplifié, dramatisé – plusieurs d’entre elles.

Si c’est le cas, il lui sera plus facile - aux fois d’ensuite - de s’ouvrir franchement et directement à qui de droit, car le connaissant davantage au niveau de la communication, en particulier dans ce qu’il est capable d’accepter comme messages, mais également dans ses fragilités personnelles.

Si, malgré tout ce qui précède, cet individu n’arrive pas à exprimer directement ses messages délicats à l’autre, alors nous lui conseillons de se faire aider par un intervenant (e) de confiance (psychologue ayant fait ses preuves, ou autre) afin d’identifier et de travailler les causes à l’origine de son blocage actuel, à ce niveau.

Sections à venir : SUGGESTIONS DE RELATIONS vis a vis d'une autre personne qui a des ATTITUDES ÉQUILIBRÉES pour l'OPPOSITION AGRESSIVE à l'autre et SUGGESTIONS DE RELATIONS vis a vis d'une autre personne qui a des ATTITUDES TRÈS FORTES pour l'OPPOSITION AGRESSIVE à l'autre